La résurrection du phénix Bouteflika ?
Ou comment un homme fragile suite à un accident cardiovasculaire et qu’on donnait pour mort ,resurgit-il et entame t-il une série de décisions historiques qu’il n’aurait jamais pu ou était en mesure de les prendre du temps de sa splendeur ?
D’autant plus que ces changements touchent des institutions majeures du pays en l’occurrence le très puissant département de renseignement et de sécurité (DRS) ainsi que l’armée et la diplomatie ce qui auraient inéluctablement des répercussions tant sur le plan régional maghrébin que sur le plan continental.
la vraie question à poser est pourquoi?
Pourquoi ces changements, maintenant et pas avant.. ?
Tout le monde parle de musellement et de recadrage du rôle du DRS du fait de son ingérence dans les affaires de corruption suite à son opération « main propre » qui a touché les gros bonnets et que le clan de Tlemcen , ville natale du président sise à l’est, a réussi à le discréditer et que désormais après ce dernier «verrou» qui vient de sauter , c’est un long corridor pour une présidence à vie qui s’ouvre devant la fratrie Bouteflika.
D’autres l’expliquent du fait de l’empiétement du DRS sur les prérogatives de la puissante Armée et de son chef suprême octogénaire le général GAIED en concurrence avec son homologue MEDIANE dit «TAOUFIK » et surtout à une lutte pour la succession de Bouteflika.
D’autres bien avisés disent : « en Algérie, on ne limoge pas un général pour quelques milliards mais pour des raisons de changement stratégique »
Parmi les observations pertinentes , relevées auprès de certaines personnes avisées , auxquelles on ne peut pas être indifférent on cite :
$- c’est Le Coup de Grace! ces manipulations mènent tout droit à des turbulences gravissimes qui risquent d'installer le chaos dans notre pays,on se demande maintenant si ce n'est pas le plan des occidentaux qui est en marche pour déstabiliser l'Algérie comme promis.la solution serait que tous ces vieillards au pouvoir depuis l'indépendance partent.çà suffit maintenant il faut tourner la page.
$$- Consciente de la situation géopolitique avec les changements radicaux en Afrique du Nord, Tunisie, Egypte, Libye, et Maroc, l’Algérie se retrouve « au milieu » et les généraux savent pertinemment que les lignes vont bouger.
En Algérie, contrairement aux autres pays d’Afrique du Nord, où les dictateurs en poste étaient connus, le pouvoir est une chose invisible.
Difficile, donc pour l’opposition mais également pour l’ensemble de la société de cibler le vide. Là ou les dictateurs étaient clairement identifiés, la contestation les a chassé, d’une manière ou d’une autre.
En Algérie, les choses sont autrement plus compliquées. Une contestation d’ampleur, une révolte, une révolution et les généraux utiliseront Bouteflika comme un fusible.
$$$- Un scénario à l’Égyptienne.
Cela sera t-il suffisant ?
Pas si sur ! Et si, « la rue » ne se contente pas du « symbole » du régime mais pousse pour un changement radical, comme c’est justement le cas actuellement en Egypte ?
La leçon semble avoir été retenue à Alger ou, de plus, la majorité des officiers supérieurs du DRS, sont impliqués, d’une manière ou d’une autre, dans la décennie sanglante et risqueraient en cas de changement de régime de se retrouver, au mieux à La Haye, sinon, dans une prison algérienne, « Ad vitam æternam » .
Ce qui n’est pas le cas des officiers égyptiens qui au pire, retourneront dans leurs casernes.
$$$$ Le sécuritaire plutôt que le militaire Dès lors, après de multiples consultations, y compris des occidentaux, le DRS envisage plusieurs scénarios.
Selon des indiscrétions occidentales, confirmées par des sources algériennes, les généraux qui détiennent la réalité du pouvoir en Algérie, ne font plus confiance en l’armée classique en cas de « troubles sérieux ».
Ils ne prendront donc pas le risque que l’armée nationale puisse sympathiser avec la population, comme cela a été le cas en Egypte et en Tunisie, ou rejoindre l’opposition comme cela a été le cas en Libye et actuellement en Syrie avec la création de « l’armée Libre » constituée par les déserteurs.
Considérant que la menace pour le régime n’est pas militaire mais sécuritaire, des plans ont été élaborés avec l’appui de « boites de conseils » américaines et européennes. Il s’agit, selon nos sources de renforcer l’orientation « sécuritaire » de l’armée.
En d’autres termes, réduire les effectifs de l’armée « classique » pléthorique et budgétivore et renforcer en parallèle le coté sécuritaire, c’est à dire le DRS pour mieux contrôler et l’appareil étatique et la société.
Un rééquilibrage en faveur du DRS et au détriment de l’état-major
Il est de notoriété publique que la région du Maghreb-Sahel est actuellement en ébullition tant du fait d’un chaos sécuritaire susceptible de faire tâche d’huile depuis la Libye ou encore du fait de la contre bande et du trafic d’armes ; elle est sous la surveillance étroite des USA par le biais de leur machin Africom ainsi que de la France néo coloniale présente aussi bien dans son ancien pré-carré sahélien que dans l’est Libyen .
D’autre part les criminels pseudo- jihadistes et narco trafiquants sévissent actuellement dans le triangle Libye-Tunisie-Algérie et trouvent refuge chez les miliciens libyens du Zenten.
Est-ce une méga- coproduction cinématographique Franco-étatsunienne ou un sursis de deux ans pour Bouteflika afin qu’il range ses affaires le temps que les super power en fissent d’al ASSAD?
A suivre