On vous propose quelques bribes d'articles de presse .
La lettre impliquant l’Armée Nationale Populaire dans le soutien à un responsable politique a suscité, à raison, des sentiments de stupeur et de consternation tant au sein de la classe politique d’une manière particulière qu’au sein de l’opinion publique nationale d’une manière générale ; un sentiment de stupeur quant au caractère gravissime et absolument inédit d’une pareille initiative ; et un sentiment de consternation quant au caractère hasardeux et inconsidéré de l’implication d’une institution constitutionnelle dans un domaine purement partisan
A travers cette initiative, ce sont trois fautes majeures qui ont été commises simultanément : une faute morale, une faute politique et une faute constitutionnelle.
Une faute morale dans la mesure où la lettre en question octroie le monopole du patriotisme à un parti et l’érige en dépositaire unique et exclusif de l’Histoire et de la Mémoire nationales.
Une faute politique dans la mesure où elle implique nos forces armées dans le domaine de la compétition politique qui n’est pas le sien et dont elle contribue à fausser les règles par son intrusion injustifié et injustifiable ;
Une faute constitutionnelle, enfin, dans la mesure où ladite lettre ignore le statut d’institution républicaine de l’ANP et porte directement atteinte à l’esprit et à la lettre de la Constitution dont les dispositions pertinentes déterminent rigoureusement les tâches nationales qui lui sont assignées
En Algérie, l’armée est censée avoir quitté l’arène partisane aux lendemains des événements d’Octobre 1988. Ce retrait a été formalisé par une prise de distance publique avec le comité central du FLN. Théoriquement, de nombreux éléments sont censés avoir consolidé cette prise de distance et pas seulement la lettre et l’esprit des textes "constitutionnels".
Nous pensons que cette initiative a été bien étudiée et se présente comme un message d'avertissement voulant signifier que l'armée est la maîtresse des lieux
et que les tentatives de la préparation de la succession de bouteflika ne se feront
pas sans son aval : c'est clair et net