Cette nébuleuse a certainement bien anticipé la chute de daech en créant des groupes locaux sous diverses appellations ( majeless choura , ansar chariaa , sarayaa difaa , kattaeb ukba etc . …) pour contrer les mercenaires jihadistes que ce soit pour les « ansars » locaux ou les muhajirins étrangers et ensuite en les absorbant et les protégeant, malgré la traitrise de plusieurs d’entre eux, lors du démantèlement de l’émirat par l’africom américain sous couvert de milices libyennes dites « bonian marsouss » dont des mercenaires pro alqaida.
En fait AQMI est riche et bien commandée depuis l’Algérie mais malheureusement mal estimée par les services algériens qui ont supplanté la très puissante DRS ce qui lui a permis dernièrement d’opter pour la fusion et de s’élargir dans le sahel et très probablement vers Afrique subsaharienne ou dans l’ex zone d’influence coloniale française dite « pré carré ».
Et comme illustration de lecture on a annoncé Jeudi 2 Mars 2017 la fusion au sein d’un nouveau groupe armé de l’ensemble des groupes djihadistes actifs dans la région du Sahel.
Le nouveau groupe porte désormais le nom groupe « Ansar Al Islam we Al Mouslimin » (soutien de l’Islam et des musulmans) et consacre la fusion des principaux groupes armés de la région, Ansar Eddine, l’Emirat du Grand Sahara (six Katibas affiliées à Aqmi), la Katiba des Mourabitounes, dirigée par l’algérien Moktar Bel Moktar et celle de Macina .
C’est désormais l’émir du groupe Ansar Eddine, Iyad Ag Ghali, qui dirige le nouveau groupe qui s’est constitué.
Celui-ci a fait allégeance à l’émir d’Al Qaida, Aymen Edhewahiri et Abou Mousaab Abdel Wedoud, l’émir d’Aqmi.
La fusion de ces groupes est intervenue lors d’une rencontre entre leurs chefs militaires, Iyad Ghali (Ansar Eddine), Yahya Abou El Himam (émir de la région du Sahara), Mohamed Koffa (émir du groupe Macine), Hacen Al Ansari (émir adjoint des Mourabitounes) et Abou Abderrahmane Sanhaji (cadi de la zone du Sahara).
Ces groupes djihadistes avaient déjà tenté en 2013 de s’unir pour faire face à l’intervention française au Mali, mais des divergences avaient empêché cette union, se suffisant tout simplement d’une coordination dans la préparation des opérations et leurs exécutions.
On s’attend désormais à des actions d’éclat du nouveau groupe, à travers des attentats ou des prises d’otages, pour s’imposer dans les titres de la presse internationale.
Cette union des groupes djihadistes dans la région, revêt une importance particulière, moins d’un mois après que les 5 pays du Sahel (Mali, Mauritanie, Niger, Tchad et Burkina Faso) aient annoncé leur intention de mettre en place une force commune pour faire face à ce qu’ils appellent le terrorisme.
Elle intervient également quelques jours seulement après que la France ait renforcé sa présence à la frontière nigéro-malienne après la mort de 16 soldats nigériens dans une embuscade tendue par l’un des groupes armés de la région.