On s’interroge sur la capacité et l’aptitude du génie militaire tunisien à appréhender cette menace et les moyens et stratégies mis en œuvre pour sécuriser les troupes qui sont à la poursuite de quelques terroristes qui se déplacent en toute quiétude et aisance de djebel en djebel.
On n’est pas parvenu jusqu’à ce jour à mener des missions d’assaut direct pour affronter cet ennemi mobile et intelligent et l’armée se contente actuellement de procéder par bombardement lointain via l’artillerie lourde et épisodiquement par l’aviation .
Ils en ressort et disons le franchement que l’armée évite la confrontation de peur des bavures !
C’est un constat technique .
L’armée et à fortiori l’état sont gênés devant la fréquence des explosions de mines dans le maquis et les djebels Tunisiens au point qu’on daigne ne plus désigner des officiels pour assister aux funérailles des hommes de troupe ce qui a renforcé les peines de leurs familles et a approfondi leurs douleurs
.
En effet , la famille du feu caporal Sablaoui , dernière victime de ce fléau, considère que l’état les a négligé et ressentent la « HOGRA » terme rendu célèbre depuis la révolution qui signifie non considération et sous –estime à leurs égards .
Nos détecteurs de mines sont-ils au point et mis à jour ?
A t-on demandé à nos alliés US de nous fournir les meilleurs outils ?
Qui est le meilleur détecteur de bombe ?
Le Pentagone confirme en 2006 , qu'après 6 ans de recherche et près de 19 milliards de dollars de dépenses. Le groupe de travail attribué à créer de meilleures façons de détecter des explosifs ou des bombes a révélé leurs conclusions: Le meilleur détecteur des IED (bombes artisanales dissimulées sur le bord des routes) ou des explosifs est ... un chien.
Le JIEDDO (Organisation conjointe pour l'éradication des engins explosifs improvisés), lutte depuis des années contre les IED qui ont tué ou blessé de nombreux soldats américains en Afghanistan et en Irak. Contrairement à l'Irak ou la situation s'est amélioré, elle ne cesse de se dégrader en Afghanistan.
Le JIEDDO a bien été obligé de s'incliner devant les capacités olfactives du chien. Les détecteurs mis en place arrivent à détecter seulement 50% des IED en Afghanistan et en Irak.
Alors que les couples maître chiens obtiennent un taux de réussite de 80%. L'organisme va maintenant se concentrer à investir sur la création d'appareils pour perturber les IED, plutôt que d'essayer de les détecter.
Alors que les chiens ne passent pas par ces batailles indemne. Beaucoup sont blessés et certains sont tués. Mais chacun des chiens de patrouille avec leurs conducteurs sauvent des vies, et travaillent jour après jour, dans des conditions terribles.